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ONCE AN OLD LADY SAT ON MY CHEST OU LE RITE DE PASSAGE DE LA CRISE IDENTITAIRE DES FEMMES NOIRES

Ayant recu de nombreux prix dont l’Audiance Awards décerné par la British Academy of Film and Television Arts en 2018, Once an old lady sat on my chest est un drame surnaturel de 13m, réalisé par Candice Onyeama, qui explore la question identitaire d’une femme noire appatenant à deux patries : L’Afrique et l’Europe.

Uju Ezedimma, une jeune femme britannique d'origine nigériane et appartenant à l’ethnie des Lgbo, vit à Londres et lutte pour trouver un emploi décent. Alors que sa situation se détériore, elle décide de prendre la mesure drastique de changer son nom ethnique pour un nom anglais, espérant que cela améliorera son "intégration". Mais la nuit de son changement de nom, elle est hantée par une femme curieuse et d’un certain age, qui s'accroupit lourdement sur sa poitrine et dont la présence l'oblige à s'interroger sur ses choix concernant son identité.

LA DOUBLE IDENTITÉ, UNE ARME À DOUBLE TRANCHANT

À travers cette quête identitaire, Candice Onyeama explore la situation que vivent des  milliers d’afrodescendantes qui un jour ont à faire à une crise identitaire liée à leur double culture. Une sorte de rite de passage à la fois désagréable et réparateur. 

On a ici l’expérience dramatique d’’une femme Nigerobritanique, subissant de nombreuses discriminations qui l’oblige à revoir et même a effacer litteralement un héritage identitaire dans le but d’être acceptée et reconnue par la société britannique. Une société qui lui demande de renier une part d'elle-même pour mieux correspondre à la norme imposée. 


FOCUS SUR LA SCÈNE DU BANC 

Uyu Ezedimma est instalée sur un banc avec son amie (une femme noire “intégrée”), qui lui donne des conseils pour améliorer son curriculum vitae, et enfin trouver un travail décent et à la hauteur de ses compétences.

Son amie : “Et il fallait que tu écrives ton nom en majuscule ?”

Uyu : “C’est mon nom !!!”

Son amie : “Quand tu vis entre deux mondes, tu dois avoir deux visages. Garde ton côté africain à la maison ou continue à galérer. C’est à toi de décider."

Dans cette scène, on observe que son amie lui donne des conseils bienveillants qu’elle a elle-même adopté pour mieux s’en sortir socialement et financièrement, dans cette grande métropole. Des conseils qu’Uyu finira par adopter et qui la hantera quelque temps après.

 

DISCRIMINATION A L’EMBAUCHE : CONSÉQUENCE DU RACISME SYSTÉMIQUE ?  

Nombreuses femmes noires, partout dans le monde, sont victimes de discriminations. La solution la plus répandue de nombreuses de ces femmes est d’effacer leur culture africaine lorsqu'elles sont en présence de l’oppresseur.e  pour mieux se fondre dans la masse et gravir l'échelle sociale.

 

 

Plusieurs formes de militantismes existent aujourd'hui et luttent pour que ces problématiques raciales cessent mais n’est-ce pas le système politique et éducatif britannique tout entier qu’il faudrait repenser ? 

Il est clair que Biologiquement la race n'existe pas mais quand est-il, sociologiquement ? 

CANDICE ONYEAMA, UNE RÉALISATRICE DE GÉNIE

Avec déjà plus de 4 films à son arc, Candice Onyeama signe à nouveau un succès inédit, avec Once an old lady sat on my chest

Originaire du Nigeria, elle commence sa carrière en jouant divers rôles dans les séries télévisées de la BBC puis décide ensuite de raconter ses propres histoires.

Pour son premier film HUSH, elle reçoit rapidement des fonds, ce qui l’encourage énormément. Elle décide dès lors de continuer sa carrière en tant que réalisatrice.

La résistance à l'oppression est un droit naturel et c’est une pratique vieille comme le monde. Le combat continue...

Retrouvez Once an old lady sat on my chest sur notre plateforme OAFF, disponible jusqu'a la fin de l'année. 

Soum Diarra, rédactrice Cinewax



 

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